Le cinéma, c’est dire une vérité sans réellement affirmer de certitudes.
Avec le cinéma, on invente beaucoup, on imagine toujours.

Le documentaire, s’il en reprend certaines mécaniques, s’attache davantage à une histoire vraie, avec un petit ou un grand h.

L’image en mouvements implique une écriture. Cette narration a pour source ce que les gens, des habitants, racontent : libres d’inventer, de s’appuyer sur des récits authentiques ou bien de faire un pas de côté, en fabriquant des îles si elles n’existent pas.

Deux fois 13 minutes.

À Broglie, à Brionne, Risle et Charentonne.
A chacuns de ces petits pays ses histoires. L’idée : les mélanger.
Et peut-être fabriquer un pont.
Ou un i grec renversé.

Un enfant qui lance une bouteille dans la Charentonne. Serait-elle retouvée par un autre gamin un peu plus loin, le long d’une autre rivière, à Brionne ?

Deux vallées, deux réalités ? Deux rivières, l’une se jetant dans l’autre. Territoires aquatiques, jusqu’à la Seine, puis la mer.

Remonter le temps, au fil de l’eau, entre l’amont et l’aval. Aller chercher des pistes, demander aux associations, aux écoles, aux jeunes, aux vieux. Intéroger les pêcheurs, les gens.

Qui êtes-vous, quelle est la source de votre rivière, où son eau coule-t’elle ? Des questions qui n’appellent pas forcément de réponses, sous la forme de mots.

Des images, alors. Peut-être des syllabes, des sonorités, des souvenirs.